Billet d’humeur : KARACHI, une odeur nauséabonde

KARACHI, une odeur nauséabonde

Il est toujours étrange de constater avec quelle facilité, certains s’acharnent à vouloir faire ressortir des « affaires ». Demandons-nous si cela est fait dans un but d’information et de recherche de la vérité ou dans un objectif plus sordide, plus personnel…

Ce que l’on appelle aujourd’hui « l’affaire de l’attentat de Karachi » semble proche de cette dernière réflexion. Avant toute chose, il ne faudrait pas oublier que nous avons eu à déplorer la mort de onze ingénieurs français, salariés de la DCN et dont la seule ambition était de promouvoir la technologie et le savoir faire français dans le domaine des sous-marins. Les victimes françaises collaboraient à la construction de sous-marins (AGOSTA 90B), vendus en 1994 par la France au Pakistan. Sept ans après cette date tragique du 8 mai 2002, faut-il plonger les mains dans cette eau trouble ? Des chevaliers blancs, qui ne connaissent rien aux marchés de l’armement et ses arcanes, qui ne savent pas comment se négocient les transferts de technologie et qui ont surtout une carence dramatique à tout ce qui touche la culture des pays avec lesquels la France négocie, donnent maintenant des leçons de morales.  Il faut savoir raison garder. Messieurs les pourfendeurs de justice, un peu de décence et un peu de respect pour les familles des disparus. Très peu maîtrisent les conditions dans lesquelles sont vendus avions, frégates ou chars de combat…

Posons nous la question : où est la véritable intelligence, dans le fait de vouloir absolument faire transparaitre une vérité (ou une certaine vérité) ou est-elle dans le fait de comprendre que la raison d’Etat doit être préservée ? Toutes les dettes se payent un jour. Rien ne dit que nos services secrets ne sont pas intervenus par la suite pour faire comprendre au gouvernement pakistanais que le gouvernement français n’était pas dupe. La monnaie de la pièce a peut être été rendue… ?

Quand on veut jouer dans la cour des grands, il faut en assumer les risques. La France est un des premiers pays exportateurs d’armement au monde. C’est une réalité. Les « bonnes consciences » se lèvent et regrettent avec force et véhémence cette situation. Au regard de cela, que faut-il retenir ? L’industrie de l’armement représente en France plusieurs centaines de milliers d’emplois, et nos exportations rapportent à l’Etat des subsides dont il lui serait difficile de se passer. C’est la dure réalité.

Le monde de l’armement n’est pas un monde obscure, c’est un monde qui a des règles du jeu, on les accepte ou non. C’est un monde de discrétion dans lequel l’ombre y a sa place et ce pour préserver les intérêts nationaux et assurer la sécurité, autant que faire ce peut, de nos différents intervenants et non pour y cacher d’hypothétiques « magouilles politiciennes ». La réalité du terrain est là.

Alors, je ne suis pas certain qu’il faille absolument « remuer » les affaires, toutes aussi tragiques qu’elles soient. Ce n’est pas opportun au moment où les démocraties occidentales sont fragilisées politiquement et économiquement et alors qu’elles souffrent d’un déficit de confiance vers leurs institutions.

Le monde de l’armement n’est pas un monde obscure, c’est un monde qui a des règles du jeu, on les accepte ou non. C’est un monde de discrétion dans lequel l’ombre y a sa place et ce pour préserver les intérêts nationaux et assurer la sécurité, autant que faire ce peut, de nos différents intervenants et non pour y cacher d’hypothétiques « magouilles politiciennes ». La réalité du terrain est là.

Alors, je ne suis pas certain qu’il faille absolument « remuer » les affaires, toutes aussi tragiques qu’elles soient. Ce n’est pas opportun au moment où les démocraties occidentales sont fragilisées politiquement et économiquement et souffrent d’un déficit de confiance vers nos institutions.

exportateurs d’armement au monde. C’est une réalité. Les "consciences » se lèvent et regrettent avec force et véhémence cette situation. Au regard de cela, que faut-il retenir ? L’industrie de l’armement représente en France plusieurs centaines de milliers d’emplois, et nos exportations rapportent à l’Etat des subsides dont il lui serait difficile de se passer. C’est la dure réalité.