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GLOBAL SECURITY RISKS -  LES RISQUES SÉCURITAIRES       Site en lien avec le Centre d'Etudes Stratégiques d'Analyses et Recherches sur les Risques Sécuritaires

La fin de la guerre froide a vu la disparition des blocs « EST-OUEST » et les équilibres traditionnels se rompre. Quelque soit la définition des risques sécuritaires, on acceptera l'idée qu'ils sont source de déstabilisation des états et susceptibles d'être la base de nombreux conflits...

Centrafrique: Les rebelles renforcent leur emprise

Flag-RCA.pngLes rebelles ont renforcé leur emprise samedi sur le territoire centrafricain, obligeant les forces régulières du président François Bozizé et leurs alliés à se replier à Damara, dernier verrou stratégique sur la route de la capitale Bangui. La rébellion du Séléka, qui combat le président François Bozizé au pouvoir depuis 2003, a pris sans combat la ville de Sibut, à 160 km au nord de la capitale, nouveau succès enregistré en trois semaines d'offensive.

"Les rebelles sont entrés dans Sibut. Il n'y a pas eu de combats, les Forces armées centrafricaines (FACA) stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ayant quitté la ville hier soir (vendredi) pour se positionner à Damara", dernier verrou à 75 km au nord de Bangui, a déclaré à l'AFP un responsable militaire centrafricain. "Nous continuons à progresser et nous avons récupéré Sibut", a confirmé l'un des responsables du Séléka, Djouma Narkoyo, joint par téléphone satellitaire à Bambari (centre).

Selon des habitants arrivés à Bangui depuis Sibut, une soixantaine de véhicules des troupes tchadiennes et centrafricaines ont été aperçus dans la soirée de vendredi en train de converger vers Damara. La concentration des forces armées tchadiennes et centrafricaines sur Damara est désormais le dernier recours à une progression de la rébellion jusqu'à Bangui.

Les rebelles sont également parvenus à repousser une contre-offensive des forces régulières sur Bambari, qui était jusqu'à début décembre une place forte des FACA, à 300 km au nord-est de Bangui, avant d'être conquise dimanche dernier par le Séléka. L'échec de la contre-offensive a été confirmée de source militaire centrafricaine.

Parallèlement, la France a porté vendredi sa présence militaire à 400 hommes avec l'envoi de 150 parachutistes à l'aéroport de Bangui et la CEEAC a annoncé des renforts.

Le premier ministre français Jean-Marc Ayrault avait répété vendredi que les militaires français avaient uniquement pour mission de protéger les ressortissants français et européens et pas de défendre le régime en place. Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique.

Mercredi à Bangui, plusieurs centaines de manifestants proches du pouvoir s'en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction.

Le Séléka, composé de factions rebelles dissidentes, a repris les armes le 10 décembre pour réclamer le "respect" d'accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir.

Après une progression fulgurante, le Séléka, qui n'a rencontré que peu de résistance, s'est dit prêt au dialogue, mais refuse d'évacuer les villes prises.

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