22 Décembre 2012
Au moins neuf gardes du ministre irakien des Finances Rifaa al-Issawi ont été arrêtés sous des accusations de terrorisme.M. Issawi avait réclamé jeudi soir la démission du Premier ministre Nouri al-Maliki après avoir fait état devant la presse d'un raid le jour-même à son domicile et au ministère, et de l'arrestation de 150 gardes..
Le porte-parole du Conseil supérieur de la justice, Abdelsattar Bayraqdar, a indiqué à l'AFP que neuf gardes de M. Issawi avaient été arrêtés en vertu de la loi antiterroriste.
Il a par ailleurs déclaré à la télévision publique Iraqiya que le chef des gardes avait avoué avoir perpétré des actes terroristes.
M. Issawi avait dénoncé jeudi un raid mené contre sa maison et le ministère par une milice, visiblement en référence à un groupe appartenant aux services de sécurité, et déploré un acte illégal sans ordre de la justice.
Vendredi dans un communiqué, le Premier ministre Nouri al-Maliki a fait état de l'arrestation de dix gardes du ministre des Finances avant d'exprimer son étonnement face au lien établi entre l'affaire des détenus et des disputes politiques, qu'il a considéré comme une tentative de pousser tout le pays vers un conflit confessionnel.Près de 500 personnes ont manifesté vendredi à Ramadi, à l'ouest de Bagdad, pour dénoncer ces arrestations, alors que plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés à Tikrit et Samarra, au nord de la capitale.L'arrestation des gardes de M. Issawi intervient un an après celle de gardes du vice-président Tarek al-Hachémi, membre d'Iraqiya, également accusés de terrorisme. Plusieurs d'entre eux ont depuis été condamnés à mort.
Un mandat d'arrêt a également été émis contre M. Hachémi, qui s'est enfui à l'étranger. Plusieurs fois condamné à mort par contumace, il rejette toutes les accusations portées contre lui --notamment de meurtre--, assurant qu'elles ont été montées de toutes pièces pour des raisons politiques.