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GLOBAL SECURITY RISKS -  LES RISQUES SÉCURITAIRES       Site en lien avec le Centre d'Etudes Stratégiques d'Analyses et Recherches sur les Risques Sécuritaires

La fin de la guerre froide a vu la disparition des blocs « EST-OUEST » et les équilibres traditionnels se rompre. Quelque soit la définition des risques sécuritaires, on acceptera l'idée qu'ils sont source de déstabilisation des états et susceptibles d'être la base de nombreux conflits...

La nouvelle stratégie américaine de lutte antiterroriste

La Maison Blanche vient de rendre public un document qui révèle la nouvelle stratégie américaine pour lutter contre le terrorisme et les violences extrémistes aux Etats-Unis. Un problème global que Washington entend résoudre grâce à une stratégie locale qui utilise notamment internet et les réseaux sociaux.

En plein cœur de l’été et de la crise économique, 9 ans et onze mois après le 11 septembre 2001, la Maison Blanche a publié jeudi 4 août un document intitulé « Renforcer le pouvoir des partenaires locaux pour lutter les violences extrémistes aux Etats-Unis ».La nouvelle stratégie de l’administration Obama s’appuie donc sur les communautés locales pour contrer la stratégie de propagande des organisations extrémistes qui sévissent sur le sol américain ou depuis l’étranger.

Avec au premier rang, al-Qaïda qui, selon le document, cherche activement à recruter et à influencer des musulmans Américains pour mener des attaques « depuis l’intérieur ». Et la Maison Blanche souhaite la création d’un réseau fédéral des communautés locales unies et mobilisées contre les menaces de violence extrémiste.

Une lutte de propagande sur internet

Le document de la Maison Blanche évoque également la cyberguerre idéologique avec al-Qaïda et les autres mouvements islamistes. Le document souligne la prolifération des discours de propagande terroristes en langue anglaise sur internet, qui se répandent notamment via les forums et les réseaux sociaux. « Nous devons activement et agressivement contrer ces idéologies extrémistes violentes qui visent à recruter des individus », indique la Maison Blanche qui parle d’une lutte des « narratives » ou comment le « story telling », l’art de raconter des histoires et de les répandre, devient un enjeu stratégique majeur de la lutte contre le terrorisme. Dix ans après le 11 septembre 2001, les Etats-Unis mènent sur internet un nouveau front de guerre contre la radicalisation violente et le terrorisme. Avec le soutien et l’appui des grandes entreprises de la Silicon Valley.

De la diplomatie traditionnelle à la diplomatie digitale

D’ailleurs, cette année est marquée par un rapprochement certain entre les géants de l’innovation californiens et le département d’Etat. Google, Twitter, Facebook sont désormais étroitement associés à la diplomatie américaine. Sous Hillary Clinton, le département d’Etat a adopté la théorie dite du « savoir-faire du 21ème siècle » qui consiste en un usage subtil de l’innovation technologique au service de la politique étrangère américaine. Les américains appellent cela la diplomatie digitale.

Et « la défense de la liberté d’internet » est désormais placée au cœur de cette diplomatie et de sa stratégie de lutte contre al-Qaïda notamment. «Les Etats-Unis ne laisseront pas internet et les territoires digitaux aux mains des terroristes ou de régimes autoritaires qui censurent le réseau», avertit Alec Ross, conseiller à l’innovation d’Hillary Clinton et l’un des architectes de cette diplomatie digitale.

Quand Google réfléchit au contre-terrorisme

Signe de ce rapprochement entre Washington et la Silicon Valley, le géant Google a créé en septembre dernier une nouvelle unité de recherche, un laboratoire à idées. Son nom : Google Ideas. Ce think tank est dirigé par Jared Cohen, 29 ans, qui a quitté en septembre 2010 son poste de diplomate digital au département d’Etat pour prendre la tête de Google Ideas.


© RFI

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