3 Août 2011
La Somalie est le pays le plus enclin au risque d'une attaque terroriste, suivie par le Pakistan, l'Irak et l'Afghanistan, selon un classement du cabinet d'analyse stratégique international Maplecroft.
La cinquième place revient au Soudan du Sud, pays qui a vu le jour le 9 juillet à la suite d'une scission avec Khartoum.
Le dernier rapport du cabinet d'expert-conseil, basé à Londres, juge que des risques pèsent aussi sur le Yémen, l'Iran, l'Ouganda, la Libye, l'Egypte et le Nigeria. Pour Maplecroft, les dangers connus au Yémen et en Ouganda sont à mettre au compte d'extrémistes proches d'Al Qaïda.
Ceux en Iran viennent d'attaques perpétuées par le groupe rebelle sunnite Jundollah. En Egypte et en Libye, ils proviennent de tentatives visant à exploiter l'agitation née du "printemps arabe".
Le Nigéria connaît, quant à lui, des attaques de séparatistes dans le delta pétrolier du Niger, des violences intercommunautaires et des attentats commis par des islamistes radicaux dans le Nord.
Les quatre pays considérés comme les plus à risque sont les mêmes que ceux cités dans la précédente étude de Maplecroft datant de novembre 2010. L'étude relève que la vague d'attaques menées par des activistes au Pakistan en représailles à la mort, le 2 mai, d'Oussama ben Laden, montre que sa disparition n'a pas débouché sur une baisse de l'activité terroriste dans la région.
Le seul pays d'Europe de l'Ouest perçu comme porteur d'un risque élevé est la Grèce, en proie aux violences de groupes d'extrême gauche. La période d'étude ne couvre pas la tuerie du 22 juillet en Norvège, qui a coûté la vie à 77 personnes à Oslo et sur l'île d'Utoya.
L'index établi par ce cabinet évalue la situation dans 198 pays de la planète selon des critères liés au nombre, à la fréquence et à l'intensité des attaques terroristes, ainsi qu'à la probabilité d'un grand nombre de victimes.
L'étude définit le terrorisme comme un usage calculé de la violence, employée pour influencer les comportements des populations et des gouvernements. Elle utilise les données brutes du système de repérage d'incidents du Centre national du contre-terrorisme américain (USNCC). (William Maclean, Hugo Vidal-Rosset pour le service français, édité par Gilles Trequesser)
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